19. Le chant des sources

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Waban fait un rêve.

Flash non supporter.


Waban se voit avec toute l'équipe au pied d'une grande montagne, comme ils en ont vues durant leur voyage, une rivière coulant derrière eux. Des voix inconnues se font entendre, puissantes mais douces. Elles prononcent des paroles étranges transmises par l'écho.
Dans son rêve, Waban écoute attentivement pour tout saisir de ce que disent les voix.

Nous sommes les forces qui font bouger les choses et palpiter les êtres. Lorque souffle le vent, nous sommes dans ce souffle. Lorsque ce souffle soulève les vagues, nous formons leur crête. Lorsque les vagues mouillent le rivage, nous pénétrons avec elles le sable et la terre, jusque dans la racine des arbres qui contemplent l'espace et s'abreuvent de soleil.

Nous, les forces du vent, de l'eau, de la terre, du ciel, faisons battre le cœur des humains. Nous tressaillons dans tes muscles, nous circulons dans ton sang, nous animons ton esprit. Nous sommes invisibles aux regards distraits, mais tu peux nous entrevoir dans le miroir de tes actes.

Qui vois-tu dans ce miroir ? Un être au pas souple et ferme, curieux d'apprendre et de comprendre, guidé par le désir des choses vraies et des mondes à explorer ?

Qui vois-tu ? Une pauvre bête enchaînée en manque de souffle, en manque de joie, en manque, dont le collier se resserre chaque jour un peu plus ?

Que vois-tu ?
Des grimpeurs isolés gravissant avec peine des escarpements dénudés pour trouver de quoi manger, sous la menace de la foudre tapie traîtreusement dans les nuages ? Ces gens sont-ils ceux de ton pays ?
À moins que dans une prairie verdurée ils ne forment des bandes joyeuses allant cueillir les fruits de la saison ?

Qu'aimerais-tu contempler dans ton miroir ?

Nous sommes les ailes de ton être intérieur. Nous avons grandi avec toi, nous t'avons propulsé. Maintenant nous avons besoin de ta volonté pour nous déployer pleinement et te mener là où la vie sera bonne et belle pour toi et pour ceux que tu aimes. Alors, que tes actes se nourrissent de vie et non de poisons qui détruisent notre pouvoir bienveillant. Plus ton miroir sera limpide, plus loin portera ton regard, plus tu seras maître de ta destinée.

FIN

« Les ailes de mon être intérieur »
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