17. Le retour

Remplir le sondage sur « Les ailes du rêve »

Les jeunes sont de retour. Les six qui ont fait partie du comité passent en entrevue à la radio locale pour faire part de leurs impressions de voyage. Harold continue son récit de vie auprès de l'animateur de la prison.

Flash non supporter.

Entrevue à la radio




Animateur de radio locale : - À notre émission d'aujourd'hui, nous recevons six jeunes qui ont organisé avec la Maison des Jeunes un voyage de groupe en France.
Depuis quand êtes-vous revenus?

Rodrigue - Ça fait maintenant un mois.
Anim - Alors, Comment cela s'est-il déroulé ?


Marilou - C'a été super ! J'ai vu plus de choses en trois semaines que dans toute ma vie.
Claudie - Nous étions bien préparés. On s'était documenté, on avait pris autant d'informations qu'on pouvait pour essayer de ne rien laisser au hasard et on a fait à peu près tout ce qu'on avait prévu.
Anim - Est-ce qu'il vous est quand même arrivé des événements que vous n'aviez pas prévus?
Waban - Oui, mais curieusement c'était plutôt dans les réactions des participants. Au début, certains se sentaient tellement dépaysés qu'après trois jours, ils avaient déjà hâte de revenir. Ils étaient comme figés et ils avaient presque peur de parler aux gens là-bas.
Anim - Est-ce qu'ils ont été comme ça tout le temps ?
Waban - Non, la deuxième semaine, ils se sentaient plus à l'aise.
Anim - Comprenez-vous pourquoi ils ont réagi ainsi ?
Waban - Je crois que si au départ, on a tendance à être méfiant et à voir le monde comme une menace, dès qu'on sort de notre environnement habituel, on peut réagir de cette façon-là.
Anim - D'après vous, d'où vient cette méfiance ?
Claudie - Moi, je pense que ça vient des expériences qu'on n'a pas vécues et…
Waban - Ou qu'on a vécues.
Claudie - Euh… oui, aussi. Certains jeunes n'ont pas beaucoup d'occasions de participer à différentes activités ; alors, quand tout d'un coup, ils se retrouvent devant plein de choses nouvelles à faire et à voir, ça les stresse. Ça peut paraître bizarre mais c'est comme ça.
Marilou - C'est important de vivre des expériences, mais il faut que ce soient des expériences positives. Quand on vit rien que des échecs, on devient méfiant.
Rodrigue - Je comprends, mais c'est impossible d'avoir des expériences toujours positives, il faut aussi faire face aux situations plus difficiles. Être capable de venir à bout d'une difficulté, pour moi, ça aussi c'est positif. Mais il y en a qui ont tendance à fuir ou à trouver des solutions artificielles.
Anim - Des solutions artificielles… vous voulez dire quoi exactement ?
Rodrigue - La drogue, par exemple.
Marilou - Je suis d'accord avec toi, Rodrigue. Mais en même temps, pour être capable de faire face, il faut avoir une vie autour de nous…
Anim - Un milieu de vie ?
Marilou - Oui, un milieu de vie qui nous encourage et qui soit pas menaçant, sinon tout ce qu'on apprend, c'est… c'est de se méfier pour se protéger un peu.
Anim - Mais est-ce qu'un voyage n'est pas justement une bonne occasion d'apprendre à s'ouvrir ?
Waban - Oui, c'est justement pour cette raison qu'on voulait le faire.
Anim - Qu'est-ce qui vous le plus frappé dans ce voyage?
Claudie - Moi, j'ai adoré Paris. Les rues et les monuments sont impressionnants, tout est beau. Le musée du Louvre, les boutiques, les cafés, c'est d'une variété inimaginable. C'est aussi très vivant. Des fois, on était presque étourdis par le rythme de vie qu'il y a là. On dirait qu'il y a une fébrilité dans l'air, dans la façon que les gens ont de marcher, de parler, je sais pas trop… On sent la différence quand on est en province.
Valentine - Moi, j'ai tout aimé. Paris, les trains, les baignades en mer, le château de Versailles, les gens qui nous recevaient, et puis le fait aussi de vivre tout ça en groupe. Et on a rencontré aussi d'autres jeunes dans les auberges de jeunesse. Ça venait de partout dans le monde. Il y a une vietnamienne qui m'a donné une recette de rouleau de printemps.
Rodrigue - Moi, j'ai été frappé par la diversité des paysages. On dirait qu'on visite plusieurs pays en même temps. Et puis, ils entretiennent leurs affaires. Partout, c'est bien aménagé. Même les vieux bâtiments sont bien tenus, les monuments historiques, tout ça.
Waban - Moi aussi, j'ai été frappé par tout ce que les autres viennent de dire. Mais j'ai bien aimé les gens : ils étaient très intéressés par notre groupe et ils cherchaient à nous parler. C'était facile de communiquer avec eux.
Éric - Moi, j'ai remarqué quelque chose.
Anim - Qu'est-ce que vous avez remarqué ?
Éric - Les Français ont souvent un verre de vin à la main. Pour vous accueillir, pour prendre avec leur repas. Mais ils vont prendre une coupe ou deux, et ça finit là.
Anim - C'est un peu comme ça ici aussi, non ?
Éric - Oui, mais je le voyais pas, parce que dans mon milieu, il y a beaucoup de gens qui n'ont pas tellement de contrôle face à l'alcool. Quand ils commencent, ils n'arrêtent plus. En fait, on dirait qu'ils boivent dans le but de se défoncer. Là-bas, j'ai vu qu'on peut trouver du plaisir à consommer sans s'enivrer. Mais c'est sûr qu'ici aussi, il y en a qui sont comme ça.
Anim - Quels sont vos projets pour l'avenir ?
Claudie - Moi, j'aimerais enseigner les mathématiques au Secondaire et un jour, devenir directrice d'école.
Anim - C'est une belle carrière ! Votre sens de la planification va bien vous servir.
Marilou - Moi, je veux devenir travailleuse communautaire pour aider les gens à s'organiser et faire des choses intéressantes. Je suis revenue avec plein d'idées.
Anim - Vous organiserez peut-être d'autres voyages pour les jeunes.
Marilou - Ouiiii, j'aimerais ça.
Rodrigue - Moi, j'aimerais devenir technicien ou ingénieur en environnement. Depuis que je suis revenu, on dirait que je vois des choses que je voyais pas avant. C'est comme si je découvrais mon pays. Je vois des possibilités nouvelles.
Anim - Si vous portez maintenant un regard différent sur les choses qui vous entourent, c'est signe que vous avez vraiment fait un voyage enrichissant.
Valentine - Moi, je veux étudier en hôtellerie. La restauration m'intéresse.
Éric - Ça doit être depuis qu'elle a fait des petits gâteaux dans la cuisine de l'école.
Tous - Ah! Ah! Ah!
Anim - Oui, les petits gâteaux… Je me souviens ! C'est ce que vous vendiez pour financer votre voyage. Je vous en avais acheté, mais quand j'ai voulu y goûter, mes enfants avaient déjà tout mangé. Alors, il faudrait que vous retourniez dans la cuisine pour m'en faire d'autres.
Éric - Moi, un jour, je voudrais avoir mon propre atelier de mécanique.
Anim - Vous viendrez nous voir : on vous fera de la publicité.
Waban - Moi, j'aimerais faire des reportages ou des films documentaires sur la culture des gens, les différents modes de vie, montrer comment les sociétés sont organisées, des choses comme ça.
Anim - On verra peut-être vos documentaires à la télé.
Wapan - On ne sait jamais.
Anim - Mes amis, vous avez tous de beaux projets de vie. Je vous souhaite de réaliser vos ambitions. En organisant et en faisant ce voyage, vous avez prouvé que vous étiez capables d'aller jusqu'au bout de vos rêves et de les transformer en actions. Un grand bravo et merci d'être venus nous voir.
Tous - Merci de nous avoir invités.

En tenant compte du caractère des personnages, croyez-vous que leurs projets de carrière sont réalistes ?
Oui.
Leurs projets reflètent bien leur personnalité et ils ont la capacité de réussir. Le fait d'avoir réalisé leur voyage est un indice de leur ténacité.
Peut-être pas.
Le fait qu'ils ont réussi à faire leur voyage les fait planer sur un nuage et les rend trop optimistes par rapport à eux-mêmes.

Anim - Et maintenant, chers auditeurs, voici quelques brèves nouvelles locales.

♦ Une usine de fabrication de matériaux de construction verrait le jour prochainement chez nous. Les autorités ont révélé qu'une annonce allait bientôt être faite à ce sujet. L'usine créerait une trentaine d'emplois spécialisés.

♦ Dans le domaine de la vie communautaire, La Maison des Jeunes a fait connaître sa programmation pour la saison prochaine. Comme d'habitude, plusieurs activités sont prévues. Une innovation à signaler cette année : à partir de septembre prochain, la Maison sera ouverte sept jours par semaine.

♦ En terminant, des policiers ont procédé ce matin à l'arrestation d'un individu dans la vingtaine lié à un groupe de motards criminalisés qui cultiveraient, semble-t-il, des plantations de cannabis dans la région. Il sera accusé de vente de drogue à des mineurs. L'individu en question opérait à proximité de l'école dans une maison qui servait de lieu de consommation et de prostitution pour les jeunes. S'il est trouvé coupable, il est passible d'une peine de plusieurs années de prison.

Voilà qui complète pour l'instant nos informations. Ne manquez pas notre bulletin de 17 heures.

La rage de Harold

Flash non supporter.

Anim - La dernière fois, on s'est laissé sur votre première consommation de cocaïne.
Harold - Oui. Ça a été un tournant dans ma vie. Le gars qui m'avait initié était lui-même un dealer. Il a dû en attraper plusieurs comme ça.
Anim - Qu'est-ce qui vous a fait basculer là-dedans ?
Harold - J'étais pas conscient dans quoi je m'embarquais. Sur le coup, c'était simplement le plaisir. Ça me rendait tellement bien, tellement sûr de moi, les problèmes disparaissaient. Mais quand la période du plaisir innocent a été finie et que je suis devenu plus accro, je pense que je me droguais un peu par défi.
Anim - Par défi ?
Harold - Oui. Quand je remontais chez nous le vendredi, je m'arrangeais pour consommer juste avant. Quand j'arrivais, j'était euphorique et agressif en même temps. Lucie (c'est ma blonde), elle était désemparée.
Lucie - «Comment ça se fait que t'as jamais d'argent ? Tu travailles à plein temps. Ton père passe la moitié de la semaine sur la balloune pi toi, quand t'arrive ici, t'hallucine. On va-tu vivre comme ça tout le temps ? Savais-tu ça que j'existe, moi ? Pi savais-tu que t'as un enfant ? Faut-tu que je te l'écrive sur le mur pour que tu t'en rappelles ?»
Harold - Je devenais hors d'état. «Pi toi, faut-tu que je te l'écrive dans la face que tu me casses les oreilles avec tes cris de corneille ?»
Une fois, je lui ai sacré une claque avec le petit dans ses bras. Après ça, quand je montais, elle faisait souvent garder le bébé par une de ses tantes. Moi, en continuant à sniffer, c'était une façon de me dire : Y en a pas de problème et je fais ce que je veux.
Anim - À ce moment-là, vous n'avez pas pensé à retourner travailler dans votre communauté ?
Harold - Oh! oui. Une fois, Lucie me dit : «Il paraît qu'il y a une compagnie qui va commencer à faire des travaux dans le coin. S'ils t'embauchaient, tu pourrais revenir ici. »
Harold - «Je vais aller voir ça.»

Je suis allé.
Lucie - «Puis, qu'est-ce qu'ils ont dit ?»
Harold - «Ils veulent des hommes de métier. Je leur ai dit que je savais faire pas mal de choses et que j'étais prêt à faire n'importe travail, mais ça me prend une carte de compétence.»

Si j'avais pu retourner, j'aurais peut-être eu moins de mauvaises influences. J'aurais pu m'occuper une peu plus de ma famille. Un vendredi soir, je suis remonté chez nous avec de la coke. J'ai dit à Lucie : «Tu vas essayer ça.»
 
Lucie - «C'est quoi, ça ? De la coke ! Aie! Compte pas sur moi pour prendre cette cochonnerie-là.»
Harold - Ça me dérangeait qu'elle consomme pas, elle, parce que c'était comme une accusation pour moi. À force de la harceler, elle a fini par en prendre. Mais j'avais pas prévu qu'elle deviendrait accro presque en partant. Finalement, sa tante a fini par garder le bébé pour de bon. Elle était veuve, ses enfants étaient grands. Elle s'est fait un chum. Ils ont déménagé pi on n'a pratiquement plus revu l'enfant.
On n'en parlait pas. Mais quand ma blonde était réchauffée, ça lui revenait.
Lucie - « C'est de ta faute si j'ai perdu mon petit. On n'a jamais été une vraie famille. Avant, je prenais rien. C'est toi qui m'as entraînée là-dedans. Asteur, je suis pognée, il m'en faut. »
  Remarque : Traditionnellement, il n'était pas rare qu'un couple «fasse cadeau» de son premier enfant aux grands-parents pour que ceux-ci l'élèvent (peu après la naissance ou un peu plus tard). Dans ce contexte, la prise en charge de l'enfant par la tante n'est donc pas quelque chose d'anormal ou de socialement inacceptable. Mais Lucie, elle, n'avait pas souhaité cette situation. De plus, sa tante a amené l'enfant à l'extérieur de la communauté. La mère n'a donc plus aucun contact avec lui.
Harold - Moi, pour pas entendre ça, je devenais violent, je donnais des coups dans le mur, je cassais des affaires. Et puis, elle est tombée enceinte de mon garçon. Ça nous a calmés un peu. Pendant deux ans, ça n'a pas été trop mal. Je faisais des jobs à gauche pi à droite, parce que j'étais assez habile : le vieux m'avait montré pas mal de choses et après, j'avais continué d'apprendre en travaillant.
Elle est redevenue enceinte. Marilou est arrivée et deux ans après, elle était enceinte de notre petite dernière. Là, j'ai trouvé ça lourd.
Anim - Pendant toutes ces années-là, avez-vous arrêté de consommer ?
Harold - Des fois, je prenais un coup mais je consommais pas. Dans la communauté, on avait rien que du chômage pi de la misère. Quand la cadette est arrivée, j'ai été de plus en plus frustré de ma situation. Je me suis remis à péter les plombs pi à consommer quand je pouvais. Ma blonde se lamentait.
Lucie - « Quand t'es comme ça, j'aime autant que tu sois pas là. Ta mère pi moi on s'entend ben. Depuis que ton père est mort, il y a rien que toi qui met le trouble. »
Harold - Dans ce temps-là, je me réfugiais dans le bois. Je revenais au bout de deux, trois, quatre jours.
Anim - Dans le bois, comment vous sentiez-vous ?
Harold - J'oubliais mes tracas : j'étais absorbé par la chasse, le campement.
Je gossais du bois pour faire un jouet. Ça m'apaisait.
J'ai continué à faire des jobs un peu partout. J'ai pas vu grandir mes enfants. Des fois, j'aurais voulu leur parler, mais je savais pas comment, pi j'avais pas de patience. Ils me craignaient. Le temps de le dire, ils étaient en âge d'aller à l'école. Moi, ça me rappelait tellement de mauvais souvenirs que je me suis senti encore plus séparé d'eux.
Anim - Quand est-ce que vos enfants ont commencé à consommer ?
Harold - Hahhh ! Ça, c'est la pire période. Avant, je m'arrangeais pour consommer surtout en dehors de la maison. Je prenais un coup, des fois, mais je me droguais pas.
À un moment donné, j'ai eu un accident de travail et ça m'a obligé à rester à la maison pendant une couple de semaines, sans aller dans le bois. Là, j'ai commencé à consommer à la maison. Ma blonde aussi. Pendant nos partys de fin de semaine, mon gars s'est mis à prendre de l'alcool. Ça a pas été long avant qu'il se mette à fumer du pot ; après, ç'a été la coke. Marilou, c'est venu plus tard, mais elle aussi a fini par tomber là-dedans. Ma plus jeune, elle va suivre les deux autres.
Anim - Devant ça, qu'est-ce que vous avez fait ?
Harold - Je me sentais pas capable de rien faire. J'étais certain que même si je leur avais dit de ne pas en prendre, ils en auraient pris de toute façon. Et puis je voulais pas me faire dire « Ben toi, t'en prends, pourquoi j'en prendrais pas, moi ? », parce que j'aurais pas su quoi leur répondre.
Anim - Quand vous avez été rétabli de votre accident de travail, qu'est-ce que vous avez fait ?
Harold - J'ai continué à faire des jobs, mais je trouvais ça de plus en plus dur. J'avais comme une rage qui montait en moi. Plus j'étais enragé, plus je consommais. J'avalais toutes les drogues que je pouvais avoir. Je faisais des conneries. Je sortais avec d'autres femmes à gauche pi à doite sans faire attention à rien.
Anim - Est-ce que votre blonde le savait ?
Harold - Elle l'a su quand elle a attrapé une MTS. À partir de là, il y a des choses qui ont changé.
Anim - Comme quoi ?
Harold - - Une fois, je reviens à la maison. Elle avait de la coke.
«Qui t'a donné ça ? »


Lucie - - «Je me suis arrangée.»
Harold - J'ai compris tout de suite le genre d'arrangement que ça pouvait être.

J'étais dans un cercle vicieux : plus j'étais enragé, plus je consommais. Plus je consommais, plus je m'enrageais. À un moment donné j'ai pensé aller en désintox, mais je me voyais pas là. Quand je suis arrivé ici, j'étais presque devenu fou.
Anim - C'est pas trop étonnant : les drogues peuvent provoquer toutes sortes de pertes de contrôle. Surtout que vous en preniez une bonne dose. Mais à part l'effet des drogues, d'où ça vient, toute cette rage-là ?
Harold - Voyez-vous, mon père était comme ça, moi je suis comme ça, j'ai transmis ça à ma famille : mon gars est devenu comme moi, et en plus, lui, il sait rien faire parce que j'y ai rien montré, ma fille a fait comme sa mère, ma petite dernière va finir par suivre le même chemin.
On se transmet de la misère. Chaque génération qui s'amène rallonge encore la chaîne de misère. On a beau se démener, on retombe tout le temps… Pourquoi est-ce qu'on est comme ça ? Pourquoi est-ce qu'il y en a tellement autour de moi qui sont dans la misère jusqu'aux oreilles? On n'a rien, on contrôle rien pi on tourne en rond. Vous trouvez pas qu'il y a de quoi être enragé ? C'est pas juste une misère d'argent. C'est une misère par en-dedans. On sait plus qui on est. Même quand nos affaires vont ben, nous-autres on se sent pas ben. On est comme perdus.

Que veut dire Harold quand il parle de « misère par en-dedans » ?
 
C'est… C'est… C'est… C'est…
l'accumulation de toutes les frustrations et injustices subies, qu'il n'a jamais pu exprimer clairement. la désolation de voir sa famille et son milieu avoir les mêmes difficultés que lui. le sentiment d'être impuissant à changer sa condition et à avoir une meilleure maîtrise de son destin, malgré ses connaissances et sa volonté de travailler. le fait de ne pas être heureux avec sa famille.


Une livraison au poste de radio

Flash non supporter.

La secrétaire - M. Mercier, il y a un colis pour vous.
M. Mercier - Ah! oui ?
Secrétaire - C'est une jeune fille qui est venue apporter cette boîte pour vous.
M. Mercier - Hein ! Une jeune fille qui m'apporte une boîte enrubannée? À moi? Serait-ce le début d'une vie secrète et palpitante ?
Secr. - Ah!Ah!Ah! Vous seriez mieux d'ouvir la boîte avant de penser trop loin. C'est peut-être pas romantique pantoute !
  M. Mercier ouvre la boîte :
Haaa! C'est pas vrai !
Secr. : Qu'est-ce que c'est ? Des petits gâteaux !
  M. Mercier prend un gâteau.
M. Mercier - Tiens! Y a un billet.

Cher monsieur Mercier,

    Cette fois, tâchez d'y goûter parce que vous n'en n'aurez pas d'autre.

    Bonne dégustation !
        Valentine.
Secr. : Vous n'en aurez pas d'autre ? Hé ben ! Votre vie secrète aura pas duré longtemps.
M. Mercier - Bof ! (Mium mium mium) C'est aussi bien comme ça. Ça m'aurait trop fait engraisser. (mium mium mium) Ils sont bons ! Prenez-en un.