14. Les familles

Remplir le sondage sur « Les ailes du rêve »

a situation familiale de Marilou continue d'être mouvementée. Waban rencontre l'intervenant avec ses parents, de même que la mère de Marilou avec l'intervenante de celle-ci. Waban parle à Claudie à propos de Marilou. D'autre part, il reçoit l'aide du prof de géographie dans la préparation d'une activité.

Flash non supporter.

Marilou devra-t-elle partir de chez elle ?



Int - Penses-tu toujours qu'il faudrait essayer de faire une réunion de famille ?
Marilou - Ils ne voudront pas. Depuis que mon père sait que j'essaie d'arrêter de consommer, il me niaise en m'appelant la petite sainte. L'autre fois, il m'a forcée à prendre de la coke.
Int - Quoi !
Marilou - Moi je voulais pas, mais il me tordait le poignet. Il m'accusait de les mépriser, lui puis mon frère, et il disait qu'il ne me lâcherait pas tant que je n'accepterais pas les règles.
Int - Quelles règles ?
Marilou - Ça voulait dire prendre de la coke.


Int - Écoute, Marilou. C'est très grave, ça. Pour ta propre sécurité, il faut peut-être envisager que tu sortes de ta famille pendant un certain temps.
Marilou - J'ai déjà été en famille d'accueil et je suis pas sûre de vouloir recommencer.
Int - Il n'y a pas que des familles d'accueil. Je pense à un foyer pour des jeunes qui sont dans ta situation. Veux-tu que je fasse des démarches pour ça ?
Marilou - Je suis écoeurée. Je voudrais oublier tout ça.
Int - Je vais me renseigner et je t'en reparlerai dans quelques jours. D'accord ?
Marilou - OK. Mais ça veut dire que pour moi, le voyage c'est vraiment fini.
Int - Avant de tirer des conclusions, attendons un peu pour voir ce qui va se passer.

Quelques jours plus tard

Int - Je me suis renseignée. Il y a effectivement un foyer qui aurait bientôt de la place pour toi. Tu pourrais demeurer là et aller à l'école au même endroit.
Marilou - Ça sera peut-être pas nécessaire, parce que mon père s'en va travailler sur un chantier pour quelques mois. Il va revenir une fin de semaine par quinze jours.
Int - Ah! Ça, c'est nouveau.
Marilou - Ça veut dire aussi que je pourrais peut-être encore participer au voyage.
Int - Oui. Tu vois, tout semble vouloir s'arranger. Mais il faut que tu persévères dans ta décision de ne plus consommer.

Waban et ses parents chez l'intervenant

Flash non supporter.




L'intervenant, Waban, le père de Waban, la mère de Waban
Il est question des problèmes de consommation que Waban a eus, qu'il a réussi à surmonter et des raisons qui l'avaient amené à ça. Chacun exprime comment il/elle s'est senti/e. On en vient à aborder les difficultés de communication de part et d'autre.

Int - Waban m'a fait part de la difficulté qu'il avait à parler franchement avec vous et apparemment, vous avec lui. Vous, les parents, est-ce que c'est aussi votre perception ?
Mère - Moi, j'ai toujours essayé d'être attentive à mes enfants et de répondre à leurs besoins.
Int - Être attentive, ça se manifeste comment ?
Mère - En écoutant ce qu'ils disent et en me fiant aussi à ce que je connais d'eux et à ce qu'ils font. Ça ne passe pas toujours par la parole.
Int - Pouvez-vous me donner un exemple ?
Mère - Ben, par exemple quand Waban se met à jouer de la guitare et puis qu'à un moment donné il arrête pour appeler un copain, c'est rare qu'il va continuer à jouer après avoir fini de parler. Alors, je prends sa guitare puis je la range dans son étui, pour pas qu'elle s'abîme. Ou bien s'il dit que ça fait longtemps qu'on n'a pas mangé tel plat, je m'arrange pour en faire pendant qu'il en a le goût, parce qu'il change d'idée vite. Des choses comme ça.
Par exemple, le samedi matin, je fais le ménage. Des fois, j'vais lui demander de m'aider un peu. Il dit toujours oui. Après un bout de temps, quand je vois qu'il commence à ralentir puis à plus avoir le goût, je lui dis : OK, tu peux partir, je vais m'arranger avec le reste.
Int - Si vous n'alliez pas ranger la guitare ou si vous insistiez pour qu'il vous aide jusqu'au bout, qu'est-ce qui se passerait ?
Mère - Oh! Je me dis qu'il aura toujours le temps de faire ces choses-là plus tard.
Int - Permettez-moi d'insister : plus tard, c'est quand ?
Mère - Quand il ne sera plus chez nous.
Père - Moi, je dis toujours à sa mère : arrête d'être au devant de lui puis de le traiter comme un p'tit enfant. Pour moi, plus tard, ça commence tout de suite. Si t'apprends pas maintenant ce que t'es supposé faire aujourd'hui, c'est pas garanti que tu vas l'apprendre plus tard.
Int - Toi, Waban, qu'est-ce que tu en dis ?
Waban - Je pense que… je pourrais essayer de faire les choses jusqu'au bout et par moi-même.
Int - Et vous, madame, qu'en dites-vous ?
Mère - Ben… je suis peut-être trop dorloteuse, mais… notre Waban, il est souvent dans ses affaires et il nous parle pas beaucoup. Ça fait que moi, ben, c'est une façon de lui dire : regarde, je continue d'être là pour toi.
Père - Ça, c'est vrai qu'il nous parle pas beaucoup. Je comprends qu'à son âge, il n'est pas obligé de tout nous dire. De toute façon, on ne s'attend pas à ça. Mais des fois on a l'impression d'être des étrangers pour lui. Y a des choses qu'on aimerait lui dire, mais c'est comme si on le dérangeait. Il s'adresse à Waban :
Quand t'étais dans ton problème de drogue, j'aurais aimé ça, moi, te parler vraiment, rien que ça, te parler. Pas te sermonner. Mais la moindre chose qu'on te disait, t'avais l'air de prendre ça comme un reproche personnel. Tu fuyais. En réalité, t'es comme ça depuis longtemps avec nous. On n'est peut-être pas aussi connaissants que toi, mais ça ne veut pas dire qu'on comprend rien.
  Silence.
Int - Et toi, Waban, quand tu voudrais parler avec ton père, qu'est-ce qui te bloque ?
Waban - Des fois, j'ai peur de le décevoir ou bien de ne pas réussir à me faire comprendre. Alors, j'aime mieux rien dire et attendre que les choses deviennent claires par elles-mêmes.
Int - Waban, se pourrait-il que tu t'arranges souvent pour ne pas communiquer, parce que les autres pourraient découvrir des aspects de toi que tu considères comme des faiblesses qu'il faut cacher ? Et que lorsque tu es dans cet état, tout ce qu'on peut te dire devient pour toi un reproche ?
Waban - Ça se peut… Mais pas toujours.
Mère - On sait comment tu es, Waban, et on t'aime comme ça. Nous-autres non plus, on n'est pas parfaits. Mais si on se parle jamais, y a rien qui peut changer. Toi, est-ce que t'es prêt à nous aimer comme on est ?
Int - Tu sais, Waban, les choses sont rarement aussi parfaites qu'on le voudrait, à commencer par soi-même. Mais pour s'améliorer, il faut d'abord s'accepter et avoir confiance en ses propres forces, parce que c'est la base sur laquelle on peut construire. Quand on a confiance en soi, on inspire confiance, même avec nos défauts, et on n'a plus peur des autres.
Père - Moi, j'ai pour mon dire qu'à force de se parler, on finit par se comprendre. On sera peut-être pas d'accord, mais au moins on va avoir une idée de ce que chacun ressent et de ce qu'il pense.
Waban - Des fois, je ne sens tout simplement pas le besoin de parler. Ça ne veut pas dire que je me cache.
Int - Alors, si le fils n'a pas le goût de parler mais que les parents, eux, veulent lui parler, qu'est-ce qu'il faut faire pour que tout le monde soit content ? Dans ces cas-là, pensez-vous que les parents ont quand même le droit de parler à leur fils ?
Mère - Oui, mais c'est pas trop invitant.
Père - On ne peut pas forcer quelqu'un à jaser.
Int - Dans ces moments-là, peut-être que communiquer ça consiste simplement à exprimer ce qu'on a à dire, sans attendre une réponse immédiate et surtout, sans être mal à l'aise de le faire. De grâce, arrêtez de vous mettre des conditions pour vous parler. Et quand c'est Waban qui s'exprime, vous n'êtes pas toujours obligés d'avoir une réplique toute prête. Parfois, on a besoin de temps pour se faire une idée.


Comment Waban pourrait-il améliorer sa communication avec les autres ? Dire franchement ce qu'il a à dire, sans se préoccuper exagérément de la réaction que les autres pourraient avoir.
Quand il ne réussit pas du premier coup à dire ce qu'il voudrait, continuer à dialoguer au lieu de bloquer. La bonne façon de dire les choses nous vient souvent en parlant.
Arrêter d'être sur la défensive par peur d'être jugé. Quand les autres sentent sa crainte, ça peut les empêche de communiquer spontanément avec lui.

Waban téléphone à Claudie

Flash non supporter.


Waban - Salut Claudie, c'est moi.
Claudie - Salut Waban
Waban - Finalement, je suis bien content de participer de nouveau au voyage. Je m'étais sorti ça de la tête, mais ça m'aurait fait drôle de voir partir tout le monde et moi, de rester ici.
Claudie - Moi aussi ça m'aurait fait drôle.
Waban - Mais il y a quelque chose qui me tracasse. Je pense que Marilou devrait être réintégrée parmi les participants. Si moi je peux revenir, alors elle aussi devrait revenir. Autrement, j'aurais l'impression qu'on l'abandonne. Elle a l'air de ne plus consommer. Je vais aller la voir pour savoir ce qui se passe exactement. Si tu te souviens, malgré sa situation elle faisait plein d'efforts. Elle voulait tellement. Qu'est-ce que t'en penses ?
Claudie - Je ne demanderais pas mieux que Marilou revienne, mais… tu ne crois pas que ce serait plus prudent que le Coordonnateur de la Maison des Jeunes parle d'abord avec elle ? Toi, tu peux suggérer à Marilou d'aller le voir. Il pourra faire les vérifications nécessaires et on saura alors à quoi s'en tenir.
Parce que si on la réintègre et qu'elle consomme encore, on va se faire accuser de favoritisme et ça va encore mettre le projet en péril. C'est toujours la même histoire.
Waban - OK, je vais faire ça.
Claudie - Tiens-moi au courant.

Waban avec le prof de géo


Prof - Ah! Waban. Bonjour.
Waban - Bonjour.
Wow! Vous avez beaucoup de documents !
Prof - J'ai apporté quelques livres et des numéros de revues que j'avais et qui portent justement sur les endroits que vous allez visiter. J'ai aussi des brochures qui viennent de certains de ces endroits que j'ai visités.
Waban - Le travail est déjà à moitié fait. Trouver la documentation, c'est ce qui prend le plus de temps.
Prof - Effectivement, c'est du temps de sauvé que tu vas pouvoir consacrer à te préparer. Comment vois-tu ta présentation ?
Waban - Bien… j'avais pensé avoir une grande carte avec l'itinéraire dessus et à chacun des endroits, présenter des photos et faire des commentaires.
Prof - Excellent, ça ! Alors je te suggérerais de regarder tout ça et de faire rapidement un premier choix d'illustrations. N'en choisis pas plus que deux ou trois par endroit, sinon les gens vont moins prêter attention à ce que tu dis. Ce n'est pas un cours d'histoire, mais un survol pour stimuler le désir d'aller voir et d'en apprendre davantage. Pendant ce temps-là, moi je vais vaquer à mes affaires. Si tu as des questions, tu me le demandes. Voici un bloc de petits papiers auto-collants pour identifier les illustrations que tu veux.
Waban - Merci. Je vais m'amuser beaucoup

Une heure plus tard

Prof - Eh! bien, Waban. As-tu fait une bonne récolte ?
Waban - Très bonne. Tout est super intéressant et super beau. Il y a certaines choses que je connaissais déjà, mais ce n'était pas aussi complet.
Prof - Alors, demain je demanderai à la secrétaire de nous faire des photocopies, ensuite ou pourra les scanner et les avoir sur ordinateur. Tu pourras les projeter sur écran et tout le monde verra parfaitement.
Waban - J'ai hâte que les autres voient ça.
Prof - Tu t'intéresses à la musique, je crois ?
Waban - Oui.
Prof - Alors, si tu veux faire une présentation plus complète, tu pourrais faire entendre de petits extraits de certaines musiques d'époque. Ça nous plonge dans un autre monde et l'Histoire devient plus vivante. J'ai un ou deux CD de cette musique-là, tu pourrais les écouter et faire ton choix.
Waban - Ouais ! Ça aussi, ce serait super! Vous êtes un centre de documentation à vous tout seul. J'aurais dû venir vous voir avant.
Prof - Ah! Ah! Peut-être bien. Mais les choses vont quand même finir par se faire et c'est ce qui compte. Bon, je te mets à la porte, j'ai des corrections à finir pour demain.
Waban - Merci beaucoup.

Marilou et sa mère chez l'intervenante

Flash non supporter.


Int - Bonjour Marilou. Bonjour madame.
Marilou, sa mère - Bonjour.
Int - Merci d'être ici, madame. Marilou tenait beaucoup à ce que nous puissions nous rencontrer tous les trois. Depuis qu'elle a commencé à venir me voir, Marilou m'a souvent parlé de sa famille.
Mère - Vous avez dû en entendre des belles.
Int - Belles ou pas belles, moi, mon rôle n'est pas de juger, mais d'aider les jeunes à s'orienter et de faciliter la communication entre des gens qui ont parfois de la difficulté à se parler.
Mère - Qu'est-ce que vous attendez de moi ?
Int - Le but de notre rencontre est d'aider Marilou à dire ce qu'elle ressent face à sa situation familiale. C'est aussi de voir ce que vous, madame, de votre côté, vous ressentez face au comportement de Marilou. Est-ce que ça répond à votre question ?
Mère - Mmm… oui.
Int - Marilou, tu m'as souvent parlé de ton malaise face au fait que dans ta famille on consomme, en particulier dans des partys de fin de semaine. Qu'est-ce que tu aimerais dire à ta mère à ce sujet ?
Marilou - Je veux lui dire que… ça m'écoeure de vivre ces choses-là. Ça m'écoeure de voir ma petite sœur vivre ça aussi.
Int - Qu'est-ce que tu voudrais que tes parents fassent ?
Marilou - Si mon père pi ma mère veulent se droguer, qu'ils aillent faire ça ailleurs.
Int - Madame, comment voyez-vous ça, vous ?
Mère - (Elle n'a pas de réaction.)
Marilou - Pi la fois où mon père m'a forcée à prendre de la coke, ça m'a écoeurée encore plus. Dans cette famille-là, y a personne qui s'aide.
Int à la mère - Étiez-vous au courant ?
Mère - Ça se peut qu'elle m'en ait parlé.
Marilou - Oui, je te l'ai dit.
Mère - Vous savez, mon mari est un homme violent et on fait pas ce qu'on veut avec lui. Depuis quelque temps, il est devenu encore plus agressif. On dirait que la coke l'a rendu fou. Je sais pas quoi faire dans tout ça.
Int - Si vous aviez la possibilité d'agir sans qu'il n'y ait de danger pour vous et les enfants, qu'est-ce que vous aimeriez faire, par rapport à ce que dit Marilou ?
Mère - J'aimerais que les enfants soient en sécurité et qu'ils ne soient pas mêlés aux affaires des adultes.
Marilou - Pi toi tu continuerais à faire ce que tu fais. C'est ça ?
Mère - Les adultes ont le droit de mener leur vie, mais je suis consciente que ce qu'on fait, c'est pas toujours bon pour les enfants.
Int - Vous dites que les adultes ont le droit de consommer si ça ne nuit pas aux enfants?
Marilou - J'ai essayé déjà de diminuer, et même d'arrêter, mais j'ai pas réussi. C'est comme ça. Il faut s'accepter comme on est. J'aimerais ça aider mes enfants, mais je me sens complètement impuissante. Je me sens plus assez d’énergie.
Int - Quel genre d'aide aimeriez-vous avoir pour vous-même ?
Mère - Ça me prendrait un ange gardien, quelqu'un à qui je pourrais parler et qui m'aiderait de temps en temps à faire ma routine pi à penser à d'autre chose qu'à consommer.
Int - Justement, votre routine quotidienne, comment ça se déroule ? Disons, une journée de semaine ordinaire.
Mère - Ah! bien, c'est le déjeuner, les filles partent à l'école, moi je travaille au dépanneur à temps partiel, on fait les repas, le lavage. Des fois, y a Marilou qui me donne un coup de main pour les repas.
Marilou - Pour les repas, on s'arrange souvent tout seul. Les fins de semaine, y en a pas de repas. Chacun fait sa bouffe quand ça lui tente, avec ce qu'il peut trouver dans le frigo.
Mère - Je le sais que je suis pas… que je fais pas tout ce que je devrais faire pour mes enfants, que je fais pas tout ce qu’eux-autres voudraient que je fasse pour eux. Je vais essayer de m'améliorer. J'ai pas toujours été comme ça, mais Marilou est trop jeune pour s'en souvenir.
Int - À part un ange gardien – parce que je n'ai pas beaucoup de connexions à ce niveau-là (sourire) – qu'aimeriez-vous avoir comme aide ? Par exemple, si une intervenante allait vous voir chaque semaine pour jaser un peu et vous aider à organiser votre semaine, est-ce que ce serait une bonne idée?
Mère - Peut-être.
Int - Et toi, Marilou, est-ce tu crois que ça aiderait ?
Marilou - Ben… oui. Ça ferait quelqu'un avec qui on peut parler. Si la personne venait le samedi, il n'y aurait peut-être pas de party.
Int - Si vous le permettez, madame, je peux faire des démarches pour que quelqu'un entre en contact avec vous.
Mère - Ça me dérange pas.
Int - Et toi, Marilou, as-tu quelque chose à ajouter avant qu'on se quitte ?
Marilou - Moi, j'aimerais qu'on devienne une vraie famille. Ç'a l'air que ça sera pas pour tout de suite. Mais si ma mère peut parler avec quelqu'un qui est capable de nous comprendre, ça l'aiderait. Pi j'aimerais aussi que ma petite sœur revienne. L'autre jour, j'ai vu le maudit Victor qui essayait de l'approcher.
Int - Qui est Victor ?
Marilou - Un vendeur de drogue.

Est-ce que la famille de Marilou sera un jour une vraie famille ?
 
Oui Non On ne sait pas.
À force de le vouloir, Marilou va amener tout le monde à s'entendre et à s'unir. C'est trop tard. Elle peut quand même continuer à exprimer son désir et rester proche de sa petite sœur, mais elle ne doit pas entretenir de trop grandes attentes. Ce n'est pas impossible. Marilou n'a pas de contrôle sur la vie des autres, mais peut-être qu'elle peut les influencer.